Les Corne-Tonnerre était donc dorénavant des vagabonds sans foyer, comme la majorité de la race tauréne. Forcer à fuir sous la menace centaure... à l’époque on ne se demandait pas encore d’où pouvait provenir ces êtres mi-homme mi- cheval. La funeste engeance déraisonnable entre la seule fille de la Pierre-Mère, Theradras et l’ainée de Cénarius l’humble Zaetar. Créant alors des difformités qui dégoutèrent leur géniteur, sa progéniture dans une rage sourde le tua pour les avoir délaissés.
Les Corne-Tonnerre étaient de fiers guerriers à l’arrogance certaine et vivaient très mal le fait de fuir face à l’adversaire, certains voulant éradiquer purement et simplement leur assaillant. Taratha la Matriarche tempéra alors ses propos, préférant une vie d’exode à la possibilité de mettre en danger toute sa tribu dans une guerre qu’ils étaient sûr de perdre.
La tribu continua alors à vagabonder pendant plus d’une décennie à travers les steppes des Tarides et des épaisses jungles de Férélas, laissant à la nouvelle génération dont faisait partie Tarn devenir adulte. Il se forgea avec le temps un caractère aussi prononcé que celui de son père. Un tauren orgueilleux, très voire trop confiant en ses capacités et terriblement impétueux, sa mère lui avait donné une grande empathie envers toutes choses vivantes. Cela faisait de lui un jeune brave belliqueux à l’éternelle recherche d’un défi et autres paris à accomplir.
Tarn à ses vingts ans
De son côté sa soeur Nialaa était bien plus posée et spirituelle que son petit frère, une beauté tauréne brune aux tresses dorées aux couleurs d’épis de blé et un sourire à en faire baver les elfes de Lune-d’argent. Elle apprit auprès de sa mère l’art du chamanisme et la maitrise de éléments aériens pour perpétuer l’héritage de Nakoe. Elle avait des prédisposions que n’avait pas son frère, bien trop impatient. Et en quelques années devint elle une apprentie confirmée.