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 Bogar - L'honneur et la vertu

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Bogar Boagari

Bogar Boagari


Messages : 8
Date d'inscription : 24/10/2018

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MessageSujet: Bogar - L'honneur et la vertu   Bogar - L'honneur et la vertu Icon_minitimeMar 6 Aoû - 19:09

BOGAR - L'HONNEUR ET LA VERTU






Le Souffle d'Akunda, fier navire Zandalari, fendait les eaux des mers du sud.
« Terre en vue, capitaine ! »
« Redressez la voilure et préparez l'ancre. Amenez une pirogue sur le pont ! »
Le capitaine, vétéran de la garde Rastari, s'était converti après la bataille de Dazar'alor en homme de la mer, aidant son peuple en ravitaillant quelques vivres au port de Zuldazar. Mais aujourd'hui, il s'essayait au transport de passager.
L'équipage, superstitieux, observait par dessus bord les vastes étendues de sables, dévorant d'année en année les ruines parsemant le paysage.
Un troll, vêtu d'une armure lourde, observait avec mélancolie ces terres qui l'avaient vu naître autrefois. Désormais, Zandalar était pour lui autant un danger qu'un foyer, car il savait le destin des sans-loa.
« Drôle d'idée de vouloir débarquer ici l'ami, vous avez contrarié la famille royale ? Vous fuyez quelqu'un ? »
Le capitaine observait celui-ci, ricanant puis retournant son regard vers les étendues de sables.
« Vous avez rempli votre part du marché, capitaine. Je ne vous demande rien de plus. »
Le troll s'appuyait sur les rambardes, pensif. Il fut cependant tiré de sa réflexion par un bruit sourd. La pirogue venait d'être larguée à l'eau, rames et vivres à son bord.
« J'admire votre détermination, l'ami. Mais vous allez finir comme tous les exilés du coin, si vous vous lancez à tête perdue là dedans ! »
Le capitaine posa doucement sa main sur son épaule, ricanant.
« J'ai des yeux partout sur mon bateau. Je suis au courant, l'ami. Mais de là à vous laisser risquer votre vie pour trouver l'antre du Loa de l'honneur...vous avez trop tapé dans la sueur de loa ! »
Le troll, lâchant un sourire amical, descendit dans la pirogue et largua l'amarre.
« Dans ce cas, ce fut une joie de vous connaître, capitaine. »
« Tous fous ces sans-loa... »
Le navire reprit sa route vers le sud, laissant Bogar sur son frêle esquif.
« Bon hé bien... en avant ! »
Ramant jusqu'au rivage, commençant à sentir le soleil refléter sur son armure, le troll restait focalisé sur son objectif. Ce voyage sera peut-être son dernier, mais il ne mourra pas sans tenter.

Revenons il y a des milliers d'années. Les Boagari, fière lignée de combattants et défenseurs de Zandalar, ont toujours été de fiers trolls. Trop fiers... En 16 000 années écoulées depuis leur fondation par Garashi et Sal'azim, nul n'a réussi à obtenir les faveurs du grand Kimbul. Loa de l'honneur et de la vertu, la fierté personnelle et l'égoïsme des descendants de Garashi l’écœuraient.
Mais Bogar n'avait plus le choix. Perdu dans les ténèbres, loin des chants mélodieux des éléments et de la douceur des cieux d'Azeroth, il perdait de jour en jour sa santé mentale. Une seule chose comptait pour lui désormais : prouver sa valeur à Kimbul afin de retrouver son honneur.



Posant enfin le pied à terre après quelques bonnes minutes de pagaie intense, le dernier Boagari laissa tomber son masque dans le sable avant de commencer sa longue marche.
Tanaris, Uldum... De tous les déserts existants, Vol'dun était sûrement l'un des plus meurtriers. Tandis que les Farraki voyaient ces sables brûlants comme un courroux des loas, les Zandalaris l'utilisaient en tant que prison à ciel ouvert pour les traîtres, exilés et parias.
Contemplant le temple de Sephraliss d'un côté et l'immense complexe d'Atul'Aman de l'autre, Bogar avançait au milieu des dunes.
« Bon sang... C'est par où le nord ? »
« Par là j'dirais ! »
« Mais non pas par là... »
« Ma boussole est fiable, j'vous dis ! »
« Comme la fois où l'on s'est perdu en Nazm-...qui est là ?! »
Personne. La chaleur le rendait petit à petit délirant. Son esprit se remémorait les aventures des Loups de guerre.
« Tu veux un sort de fraîcheur ? »
« Euh, s'il te plait Irwäen ! »
Rien.
« Bon sang...je deviens fou... »
« Hé, les gars, et si on coupait la tête de Tarokee pour faire une gourde ? »
« SHEY'KA, UN PEU DE RESP- »
Toujours rien. Que du sable, à perte de vue. Les scorpions l'observaient, ne comprenant pas ce troll parlant seul.
« Vous ais-je déjà raconté comment j'ai vaincu une armée entière de démons rien qu'en posant mon totem ? »
« Pitié, qu'il n'y aie pas de nagas dans ce désert... »
« Doit bien y'avoir des dents en or dans ce désert... »
« Qu'on en sorte vite, ma grenouille va manquer d'eau ! »
« Si on explose le sable, on pourra trouver de l'eau ! »
« Chez les Kor'krons, on se plaignait pas autant que vous ! »
« ASSEEEEEEEEEEEEEEEEZ ! »
Il s'écroulait lentement, à bout de force, alors que les visions de ses compagnons s'effaçaient. Ses bras le tiraient encore, tandis que ses doigts raclaient le sable pour le faire avancer. Ayant épuisé ses réserves d'eau et ses vivres, seule restait sa volonté. Son corps était épuisé.
« Debout, petit gars ! C'est pas l'heure de faire la sieste ! »
« ...pépé... ? »
Bogar ouvrit ses yeux, au milieu de la taverne familiale. Son grand-père était au bar, préparant un verre.
« Allez, viens boire un coup. »
« Pépé... pourquoi ? Je t'ai enterré moi-même, qu'est-ce que tu fais là... »
« Je te tiens compagnie, p'tit gars, comme toujours ! Tu sais, on a toujours été là avec toi. Je pensais qu'on te l'avait assez dit. »
Le vieux troll versait délicatement les agrumes du citron et quelques épices dans le verre, le tendant au troll en lui désignant une chaise.
« Je suis perdu au milieu d'un désert, sans eau ni nourriture. Si je suis ici, je suppose que je suis mort ? »
« Tsah ! Espèce de petit sacripan ! » dit le troll en lui retournant une violente claque dans la joue.
« ARGH ! »
« Tu es un Boagari, tu es de MA lignée ! Alors arrête de douter de toi ! C'est pas parce que t'as perdu des pouvoirs que tu n'es plus rien ! »
« Je sais pépé... » dit Bogar en saisissant la boisson, « Mais j'ai pas la force de me relever... »
« Si tu abandonnes maintenant, petit, alors tu vas décevoir tous tes camarades. Redresse-toi, et avance. N'oublie pas cette force qui t'a poussé jusqu'ici. N'oublie pas cette force qui t'a permis de devenir qui tu es. »
La vision s'embrasait autours de Bogar. L'or sur les murs fondait, tandis que l'image du vieux troll faisait place à un œil immense, fixé sur le troll.
« Avance, Boagari. Et ne perds jamais ton courage. »



Ces mots résonnèrent jusqu'à son âme. Il reprit soudain une énorme bouffée d'air. Sortant petit à petit du sable et de la poussière, il se redressa. Chacun de ses muscles faisait peser sur son corps un poids considérable. Guidé par la voix de son songe, Bogar avançait. Soulevant le sable à chacun de ses pas, il tomba soudain dans une crevasse...remplie de plantes et d'oiseaux en tout genre.
« Un oasis, je suis sauvé ! »
Parcourant des yeux l'endroit, il se jeta sur le petit lac de l'endroit à peine ses rétines le virent.
« Le courage est ta seule véritable force, Bogar Boagari. »
« Hein ? Encore ces voix... »
Ressortant de l'eau après une baignade bien méritée, il vit un vieux troll, assis sur une souche d'arbre. Ses yeux étincelants d'écarlate l'observaient.
« Qui êtes-vous ? Vous vous êtes perdu, vous aussi ? »
« Perdu ? Tu es ici chez moi, jeune troll. Apprends à respecter ton hôte. »
« Vous avez pas répondu à ma quest-... »
Le vieux troll lui répliqua une monumentale baffe dans la joue, l'envoyant valser dans l'eau.
« Petit insolent ! Ne confonds jamais le courage avec la témérité ! »
« Euh...d'accord, je suppose ? »
Ressortant de l'eau en retirant un poisson de son slip, il enleva les parties lourdes de son armure pour plus de mouvement.
« Round 2, vous ! Personne ne me met des baffes sans s'en reprendre une ! »
« J'apprécie ton mental, petit. Mais tu vas devoir te calmer si tu ne veux pas finir en carcasse. »
« Tsah... »
« Je garde cet oasis, comme tout ce qui m'est cher. Si étais une proie, tu n'aurais même pas posé un pied dans cette eau avant que je ne t'écorche. »
Bogar prit place par terre, s'asseyant devant le mystérieux troll après avoir ravalé sa colère.
« On m'a jamais parlé de cet oasis. »
« Très certainement parce que plus personne n'arpente le nord de Vol'dun depuis quelques siècles. »
Le vieux troll observait Bogar. La chaleur avait été si intense que sa peau se craquelait à vue d'oeil, sa régénération bien plus lente qu'habituellement.
« Voila donc ce que tu cherches dans ce désert... Un loa. »
Bogar levait la tête en entendant le troll parler, tout en reprenant son souffle.
« Voici ma question, Boagari. Cherches-tu un loa pour l'honneur de ton clan, ou pour toi-même ? »
« Tsah... Sans loa, je n'irai pas bien loin, même dans les rues de ma ville. »
« Alors pourquoi avoir choisi de prouver ta valeur au loa le plus exigeant de Zandalar ? »
Bogar jeta son regard sur le troll, qui semblait en savoir beaucoup trop.
« Si vous avez décidé de fouiller ma caboche avec un de vos vaudous pas net, je vous préviens, je suis contre ! »
« Répond à ma question. »
« Pendant des années... J'ai vécu pour mon clan. J'ai tout sacrifié pour les miens. Même mon propre frère. Depuis, je ne vis plus pour lui. Je me suis rendu compte qu'il y a des dangers bien plus importants en ce monde. Des familles entières meurent pour ces guerres. Si je choisis un loa aujourd'hui, c'est pour avoir la force de protéger un maximum de personnes dans le conflit. Mais ce qu'il me manque depuis une aventure en Norfendre, c'est l'honneur. Je viens donc prouver au dieu tigre ma valeur, afin de devenir Kimbul'ai. »
Le vieux troll observait Bogar parler, pensif. Agitant ses doigts soudain en dessinant de longs filaments de feu dans le vent, il finit son étrange danse en reposant les yeux sur le Boagari.
« Kimbul ne t'acceptera pas. Tu es devenu fainéant, Bogar. Tes pouvoirs, tu ne les tirais que de ton loa et ton esprit protecteur. Tu penses sérieusement que le dieu-tigre va t'offrir un nouveau pouvoir ? Non. »
Un tremblement de terre fit sauter Bogar sur place. Soudain, d'énormes vagues d'eau se déversèrent sur le troll, l'entraînant petit à petit dans le lac.
« C'est quoi ça ?! »
« Tu ne sortiras pas vivant de cet Oasis. Je déchaînerai chacun des éléments du monde sur toi, et tu apprendras à devenir plus fort que chacun d'entre eux. Alors seulement, je te jugerais assez digne pour reprendre ta route. »
« Mais vous êtes qui pour décider ça ?! »
« Quelqu'un qui va faire de toi ce que tu aurais toujours dû être : un digne descendant de Garashi. »



La lutte était terrible. Chaque goutte d'eau semblait pousser Bogar avec la force d'un raptor. Il se fit emporter après quelques minutes, plongeant au cœur du lac. Il en ressortit finalement, à bout de souffle, l'inondation reprenant de plus belle.
« Encore. Le flot ne s'arrêtera pas. Pas tant que tu m'auras prouvé que tu défies l'eau. »
« RAH ! »
Après des heures et des heures d'effort, le troll n'était toujours pas satisfait. Bogar continuait inlassablement de tomber dans le lac, poussé par les torrents.
Épuise et à bout de souffle, Bogar planta ses deux pieds dans la vase et reçut de nouveau les violentes vagues de pleine face.
« Tes appuis. Contrôle tes appuis. Un guerrier ne fléchit devant aucune force. Fais face au torrent, et avance ! »
Hurlant et puisant dans ses dernières ressources, le troll leva un pied dans l'eau tourbillonnante et fit un premier pas. Puis un second. Puis un troisième. Lentement mais sûrement, il s'était adapté à la force immuable de l'eau. Les torrents soudain cessèrent, le soleil de l'oasis balayant les quelques flaques restantes.
« Tu vois ? Tu n'as pas besoin de pouvoirs. »
« Tsah, si j'avais encore de la force dans le petit doigts, je vous enverrai paître, vous et vos phrases de livre... »
« Ce n'est pas terminé. Tu n'as vaincu que l'eau. Passons à la terre. »
Un énorme rocher fondit de nulle part sur le pauvre Bogar, le rattrapant de peu. Ses os déjà bien amochés menaçaient de céder. Un second rocher tomba sur le premier, faisant mettre genou à terre au troll.
« La terre est ferme, solide et inébranlable. Si tu veux être plus forte qu'elle, tu devras supporter son poids jusqu'à la dégager de toi. Si tu es plus faible qu'elle, alors tu finiras en crêpe. »
Écrasé par le poids, il s’enfonçait petit à petit dans la vase boueuse.
« je te conseille de réussir, car ce n'est que le début. »
Les jours passaient, et l'entraînement continuait inlassablement. Le vieux troll, usant de ses pouvoirs mystiques, déchaînait chacun des éléments primordiaux sur Bogar. Sa physionomie s'était adaptée au rythme de chaque épreuve ; ses muscles se développait inlassablement. Son esprit s'était également apaisé, l'exercice ayant requis concentration et sérieux. Le vieux troll restait toujours à l’affût de son élève improvisé, lui offrant à boire et à manger ainsi qu'un lit de paille. Après une bonne semaine, il mit enfin fin à ses épreuves.
« Bien. Désormais, tu es prêt. »
« Tu vas enfin me dire pourquoi tu m'entraînes ? Et qu'est-ce que tu fais en plein milieu de ce désert ? »
« Peu importe. Continue ta route, Boagari. Et n'oublie pas que sans force, tu ne pourras sauver personne.
L'oasis et le troll semblaient à nouveau se distordre, comme la vision qu'il avait eu en plein désert. Le vieux troll s'évaporait devant lui, alors que les végétaux et plantes se rétractaient comme par enchantement, ne laissant qu'une crevasse pleine de sable, illuminée par le soleil.
« Dirige-toi vers le nord. »
De nouveau, une voix résonnait dans sa tête.
« Par les poils de cul de Rhunok... J'ai rêvé ? »
Soulevant des sables son armure, contemplant le lac désormais sec, Bogar continua sa route.
« Je deviens fou... Cet oasis était réel pourtant, j'y ai vécu quelques jours... Je perds la tête... »
Son corps avait cependant gardé toutes les traces de son entraînement auprès du vieux troll. L'entraînement semblait lui avoir offert une force nouvelle.
« Tsah... Pour une fois, les odeurs de sueur d'Orgrimmar me manqueraient presque. »



Son voyage touchait enfin à son terme. Debout sur une vieille pierre gravée, il pouvait enfin voir le nord de Vol'dun : des étendues de jungles littorales.
Les tortollans habitant le refuge de Tortaka avaient déjà eu recours aux services des loups de guerre. Ceci permit au troll de demander un gîte pour la nuit. Épuise par de longues heures de marche, il prit repos au coin du feu, écoutant les légendaires histoires du peuple de Torga.
« J'ai une dernière chose à te dire, petit. »
Le vieux troll, apparu de nulle-part, se tenait de l'autre côté du feu. Aucun convive ne semblait le remarquer, sauf Bogar.
« Encore toi ?! Tu m'as abandonné en plein désert ! Qu'est-ce que c'est, ton vaudou ?! De l'illusion ?! »
« Tu as goûté aux fruits de l'oasis, et tu as bu de l'eau du lac. Est-ce une illusion à tes yeux ? »
« Mais qui es-tu à la fin ?! »
« Les réponses viendront. Tu te sens digne des épreuves de Kimbul, désormais ? »
Se relevant subitement, Bogar fit face au vieux troll.
« Ce désert m'a enseigné le courage et la force pure. Je suis prêt. »
« Il te manque quelque chose. » rétorqua le vieux troll.
De nouveau, Bogar voyait le monde autours de lui changer... Il était désormais au milieu d'une plaine qu'il connaissait que trop bien. Durotar et les énormes portes d'Orgrimmar lui faisaient face.
« Voici donc ta vision de l'honneur... Ironique, au vu des dernières actions de la Horde. »
« Tu ne peux pas comprendre. Comment quelqu'un d'extérieur à la Horde pourrait comprendre nos principes fondamentaux ? »
« Aaaaah, tu associes donc ton honneur à celui de ta faction... »
Bogar, soupirant, s'approchait lentement des portes de la ville, observant les bannières et fanions voler aux vents. Le vieux troll l'observait, assis sur un rondin.
« Quand la Horde m'a accepté, j'ai vu en elle l'espoir de Zandalar... Garrosh, Sylvanas, j'ai cru en chaque dirigeant comme je l'aurais fait pour mon roi. Peu importe si la Horde doit mourir dans le déshonneur et la honte... Je suis prêt à poursuivre son idéal, avec ou sans elle. »
Le vieux troll, se relevant, fit de nouveaux d'amples gestes. L'illusion se dissipait peu à peu, laissant Bogar au milieu des tortollans, de nouveau au campement.
« Je t'attends, Bogar. »
La voix de nouveau résonnait, puissante et bienveillante.
Sans plus attendre, Bogar prit son armure et quelques vivres et reprit sa route. Le temple de Kimbul était désormais devant lui.



Les prêtres en procession observaient le troll parcourir les ruines, gravir les marches jusqu'au sommet du complexe. Le temple avait connu de meilleurs jours, mais il était désormais de nouveau le foyer de nombreux guerriers trolls.
Arrivant enfin devant les portes du repaire du loa, son cœur battait la chamade.
« Ne pas avoir peur, ne pas avoir peur... »
« De la peur naît le courage. »
De nouveau, la voix frappait aux oreilles de Bogar, plus forte que jamais. Le vieux troll se tenait au milieu de la salle devant lui, ses yeux écarlates toujours fixant son interlocuteur.
« Encore toi ?! Faudrait penser à prévenir, avant de- »
Dans un torrent de flammes et de vent, le vieux troll se métamorphosa. Un immense tigre, l’œil balafré, observait le troll. Ses simples souffles de naseaux semblait faire le bruit d'une armée en marche, tandis que ses griffes lacérant la pierre incarnaient des milliers de lames s'entrechoquant. Eraka No Kimbul se dévoilait enfin.
« M...mais.... grand loa...je... »
Le grand tigre souriait à Bogar.
« Pendant des millénaires, j'ai espéré que l'un des tiens me convainque de le prendre sous son aile. Mais à chaque fois, j'étais déçu de sa mentalité. Toi, tu es différent. Tu penses aux autres avant toi-même. Mais bien plus important : ton courage est un exemple. »
Bogar se prosterna devant le grand loa, encore confus de la situation.
« Mon voyage a été long, grand loa. Mais je t'assure que j'ai fait au plus vite. Le désert m'a retardé ! »
« Je le sais, petit troll. Et j'ai déjà ma réponse concernant ta valeur. »
« Le vieux troll, c'était... »
« Je m'assure toujours de la valeur de mes futurs disciples. J'ignorais si la présence de Pa'ku t'affligeait encore... Mais crois-moi, la voie de mes disciples n'est pas à la portée de tout le monde. Je n'accepte que les meilleurs au sein de mes rangs. »
« Je suis prêt à te suivre, grand loa. »
Le dieu tigre soudain rugit, l'écho de son hurlement faisant trembler l'édifice. Le cœur de Bogar était désormais habité d'une nouvelle force.
« Je t'accepte au sein des Kimbul'ai, au vu de ton passé et de tes actes dénués d'égoïsme. Ta lame ne pourra frapper qu'avec honneur et vertu. Mais je souhaite d'offrir avant tout quelque chose qui mettra fin à tes tourments intérieurs. »
Un prêtre approchait lentement, tenant entre ses mains un magnifique masque émanant d'une énergie bleutée.
« Un masque... »
« Tu as tué ton frère pour un masque, et tu as tenté d'endiguer cet acte affreux par tous les moyens. Désormais, tu porteras ce masque en son honneur. Le Masque-céleste rejoint mes rangs, pour l'honneur de sa famille. Maintenant, assied-toi et écoute, petit croc. »
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