Un soir comme les autres, dans une taverne d'Orgrimmar, deux Orcs s'affalent autours d'une table.
Au premier regard il pourrait s'agir de deux féroces guerriers Orcs au torse huilé et aux armes affûtées. Mais un oeil, pas si aguerri que ça, pourra facilement voir deux ivrognes terminant leur tournée des tavernes.
Pour des soucis de facilité et parce que leur noms sont imprononçables, nous les appellerons Ivrogne et Alcoolo. (I et A donc...)
I : Eh l'alcoolo ! Eh regarde c'que j'ai dans m'sac ! C'une gnôle vachement bonne qu'ma vendu un type tout plein de plaque avec
deux gros machins à découper... Hips !
A : Ah ouai eh fait voir ! J'en veux !
I : Atteeeeend. C'est de la NOIX ! Alors y'a une façon de le boire y m'a dit ! Dans un tout petit verre ! Enfin non cinq ! Ou six... Je sais plus !
A : Eh patron ! Met nous... L'Orc comptant sur ses doigts, les yeux louchant, les sourcils froncés et le doigt qui compte atteignant rarement les doigts servant à compter. Eh tu sais quoi ? Met nous plein de verre ! Mais attention ! Attention ! Des petits hein ?!
Le tenancier, un Troll assez joueur, vint donc leur poser une quinzaine de petits verres à liqueur tandis que les deux ivrognes continuent de parler. Nous parlons là bien entendu de verres sales, poussiéreux même et dont vous ne verriez même pas la couleur du liquide que vous mettriez dedans.
I : Alors voilà, on rempli les verres... Et faut boire un verre chacun en même temps et cul-sec !
A : Ah ? Bon... D'accord. A la une, à la deux... A la trois !
Etant complètement saoul Alcoolo attendit néanmoins de voir la réaction d'Ivrogne. L'Orc qui avait amené la bouteille but donc son verre d'un seul coup sans attendre son comparse. L'alcool passant dans son gosier, on put alors admirer les yeux de le l'ivrogne doubler de volume, sa bouche enfler comme un ballon et ses mains trembler tel un Gobelin à qui on aurait promis une montagne d'or. Malgré tout sûr de lui de vouloir convaincre son ami, il garda le résultat pour lui. Alcoolo, qui avait bien vu la tête ahurit de son ami, pris son verre, tremblotant. Le regard fébrile, il avança doucement la liqueur jusqu'à ses lèvre et la fit couler doucement. Son regard, maintenant changé en une détresse profonde, tenta de questionner l'Orc en face de lui qui tentait toujours de reprendre son souffle. Il posa alors le verre d'un geste brusque faisant trembler la table et renversant ça et là quelques autres verres.
A : Comment tu dis qu'ça s'appelle déjà ?
I : Ca c'est l'premier verre... La mise en bouche.